Émirats arabes unis : un coup de frein aux espoirs de la diaspora camerounaise

La décision d'interdire les visas de tourisme et de travail à partir de 2026 suscite l'inquiétude et soulève de nombreuses interrogations quant aux relations bilatérales.

Émirats arabes unis : un coup de frein aux espoirs de la diaspora camerounaise

Une onde de choc parcourt la diaspora camerounaise et les milieux diplomatiques. Une note d'immigration, relayée le 17 septembre 2025, révèle que les Émirats arabes unis interdiront à partir de 2026 l'octroi de visas touristiques et de permis de travail aux ressortissants du Cameroun. Une mesure restrictive qui place le pays d'Afrique centrale sur une liste de neuf nations ciblées, aux côtés de pays comme l'Afghanistan, la Libye ou le Yémen.

Cette nouvelle, rapportée par le site spécialisé devisaonline.com, indique que "les ressortissants de ces pays ne peuvent actuellement pas demander de visas touristiques et de permis de travail aux Émirats arabes unis, sans qu’aucune nouvelle demande ne soit traitée". L'annonce a un effet immédiat, gelant les projets de milliers de Camerounais désireux de se rendre à Dubaï ou dans d'autres villes émiraties pour le tourisme, les affaires ou l'emploi.

Les raisons d'une décision opaque

Jusqu'à présent, les autorités émiraties n'ont fourni aucune justification officielle pour cette décision. L'absence de communiqué officiel alimente les spéculations. Des sources non-officielles évoquent des préoccupations liées à la sécurité, à l'immigration clandestine ou encore à des abus présumés dans les procédures de visa antérieures. Ces motifs, s'ils se confirmaient, mettraient en lumière des tensions sous-jacentes et une volonté d'Abou Dabi de durcir sa politique migratoire face à certains flux jugés problématiques.

La mesure soulève des questions sur le sort de la diaspora camerounaise déjà bien implantée aux Émirats, en particulier dans les secteurs du commerce et de la construction. Si les détenteurs de visas en cours ne semblent pas concernés pour le moment, le renouvellement de leurs documents de travail pourrait devenir incertain à l'avenir.

Le silence de Yaoundé

Côté camerounais, le silence des autorités officielles est total. Aucune réaction n'a été émise, laissant la situation en suspens et la communauté concernée dans l'incertitude. Le manque de communication diplomatique soulève des inquiétudes quant à la solidité des relations bilatérales entre les deux pays. Cette décision unilatérale pourrait-elle être le signe d'un refroidissement diplomatique ou d'un simple ajustement technique ?

En attendant des clarifications, la restriction de visa aux Émirats arabes unis est perçue comme un coup dur pour les citoyens camerounais, qui voient une porte d'accès à l'une des destinations les plus dynamiques du Moyen-Orient se refermer. La situation pourrait nécessiter des négociations diplomatiques de haut niveau pour trouver une issue favorable et préserver la mobilité des citoyens.