Affaire Martinez Zogo : voici le réseau de relations qui protège Jean-Pierre Amougou Belinga
Le journal panafricain Jeune Afrique révèle que le réseau de relations sur lequel le président directeur général du Groupe L’Anecdote Jean-Pierre Amougou Belinga peut compter va de la sphère du pouvoir à celle sécuritaire sans oublier l’étranger.
C’est un article paru le 19 février 2023 dans les colonnes de notre confrère Jeune Afrique. Il parle du réseau des relations du président directeur général (PDG) du Groupe L’Anecdote Jean-Pierre Amougou Belinga qui influence l’affaire Martinez Zogo. Notre confrère précise que ce réseau va de la sphère du pouvoir, à celle sécuritaire sans oublier celle qui est logée à l’étranger.
Pour ce qui est du premier groupe de réseau d’influence du PDG du Groupe L’Anecdote Jean-Pierre Amougou Belinga en garde à vue au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) depuis le 6 février 2023, notre confrère Jeune Afrique cite le ministre d’Etat garde des sceaux Laurent Esso.
«Fidèle d’entre les fidèles du Chef de l’Etat, il est le véritable «créateur» d’Amougou Belinga au sein du système. Ce dernier a profité de l’appui d’Esso pour s’affirmer en patron de presse prospère. Dans plusieurs enregistrements, Amougou Belinga affirme pouvoir faire et défaire les carrières au sein de la magistrature. Lors de son arrestation par les gendarmes, Belinga était protégé par un escadron de gardes pénitentiaires détaché par Laurent Esso», écrit notre confrère.
Jeune Afrique cite aussi Samuel Mvondo Ayolo le Directeur du Cabinet civil de la présidence de la République comme faisant partie du cercle de relations du PDG du Groupe L’Anecdote.
«Proche collaborateur du président et soutien précieux. Le 15 janvier 2022, lorsque Amougou Belinga est refoulé de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, d’où il souhaitait s’envoler pour la France, c’est Samuel Mvondo Ayolo qui obtient de Paul Biya la levée de l’interdiction de sortie du territoire. En février 2021, il a aussi facilité l’acquisition de la chaîne Télésud avec un chèque issu du Trésor public», peut-on lire dans les colonnes de Jeune Afrique.
A côté de Laurent Esso, Samuel Mvondo Ayolo, le journal panafricain cite également le ministre des Finances Louis Paul Motaze. Soulignons que son nom et celui du garde des sceaux sont parfois mentionnés dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo.
«Selon un proche du ministre des Finances, Motaze et Belinga «ne sont pas des amis. Sont-ils cependant des alliés ? Répondant aux sénateurs, Motaze a justifié le décaissement d’argent public pour l’achat de la petite chaîne de télévision Télésud et relativisé l’importance des subventions allouées à l’homme d’affaires, notamment pour la construction d’une université privée. C’est encore Motaze qui a accordé un abattement de 70% en faveur des entreprises du groupe L’Anecdote et le gel du recouvrement d’une dette fiscale de 17,8 milliards de F CFA», écrit Jeune Afrique.
Sphère sécuritaire
Pour ce qui est du réseau de relations appartenant à la sphère sécuritaire Jeune Afrique cite le Général Ivo DesancioYenwo.
«De 2017 à 2021, le patron de la garde rapprochée de Paul Biya a signé pour 21 milliards de francs CFA de marchés spéciaux sans appel d’offres-aux entreprises d’Amougou Belinga. Ce recours à ce prestataire quasi exclusif était dénoncé par le défunt journaliste Martinez Zogo comme alimentant un soupçon de corruption», peut-on lire dans Jeune Afrique.
Toujours dans la sphère sécuritaire, notre confrère cite le nom du Directeur général de la recherche extérieure (DGRE) Maxime Eko Eko. Il pèse sur lui le soupçon d’avoir donné son quitus aux éléments de la Direction des Opérations d’enlever, torturer et tuer Martinez.
Etranger
A l’étranger, Jeune Afrique rapporte que Jean-Pierre Amougou Belinga peut compter sur le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera et son homologu du Togo Faure Gnassingbé.
ACTU CAMEROUN