Environnement : A l’école du développement durable
Dans le cadre d’un partenariat entre la mairie d’arrondissement de Douala 1er et des établissements scolaires, le lycée Joss a été le lieu de formation des maitres de la craie sur des questions environnementales.
Par Eddy Balana
Des enseignants en posture d’élèves
Assidus, concentrés et attentifs, des enseignants, pour la circonstance, sont des apprenants. Au lycée Joss, dans le premier arrondissement de la ville de Douala, un sujet majeur a réuni ces formateurs : le développement durable. En la matière, l’établissement qui accueille ces maitres de la craie pour la troisième fois dans le cadre d’un séminaire sur développement durable se présente comme un exemple. Pendant cet atelier de formation des enseignants au gymnase du lycée Joss, les enseignants ont pu toucher du doigt les réalisations des élèves de cet établissement secondaire. « Nos élèves sont créatifs et peuvent déjà transformer les déchets organiques ou les déchets plastiques. D’ici quelques années, le lycée Joss sera totalement transformé », se félicite le proviseur du lycée Joss. Et celui-ci de préciser que « C’est depuis cinq ans que le lycée Joss est entré dans le processus du développement durable parce que nous avons compris que le monde évolue. Nous avons toute de suite mis en place une équipe assez forte pour mener les actions sur le terrain. Nous avons commencé par nos jardins scolaires, la propreté dans les salles de classe, nous avons étendu vers les cantines ». Plus tard, un partenariat avec la mairie de Douala 1er renforce le processus d’éducation au développement durable.
En pionnier, le lycée Joss tient la barque. Mais pour l’exécutif municipal de Douala 1er, tous les établissements qui s’y trouvent doivent s’y mettre, l’idée étant que ce soit une action permanente, annuelle qui concerne l’ensemble des établissements maternelles, primaires et secondaires de la commune d’arrondissement de douala 1er. L’objectif est d’avoir un réseau d’écoles durables. « C’est ainsi que de concert avec un certain nombre d’établissements dont le lycée Joss, nous avons pensé qu’il faut tremper le bon grain à ceux qui transmettent le savoir. Et de cette manière, il sera plus facile à nos apprenants de quelque âge que ce soit de poursuivre avec cet idéal de développement durable », a affirmé Jean Jacques Lengue Malapa, maire de la commune d’arrondissement de Douala 1er.
Jean Jacques Lengue Malapa en posture d’enseignant
Ainsi, des ateliers de renforcement des capacités des enseignants vont s’intensifier. Ces enseignants seront appelés à faire des expérimentations dans des écoles sur des questions qui concernent le développement durable dans leur ville. « Pour cette année, l’accent est mis sur le tri sélectif des déchets et la production du compost. Les enseignants vont apprendre à faire du compost, le tri sélectif des ordures. Et dans les écoles, nous allons mettre en application le tri sélectif des déchets et la production du compost. Nous avons également mis en place un réseau de rédacteurs et de parties prenantes qui sont mobilisées pour accompagner la mairie dans cette belle expérience d’éducation au développement durable », a-t-on appris.
Un projet bien accueilli par la communauté éducative et dont des enseignants souhaitent le voir déployer à une échelle plus qu’importante. « En ce qui nous concerne, enseignants de l’éducation de base, c’est très important à savoir qu’on va inculquer aux enfants dès la maternelle les réflexes ou des rituels de propreté. Aujourd’hui par exemple, je peux améliorer ce que je faisais déjà à savoir que je vais demander à un groupe de ramasser que du papier, à un autre du plastique, à un autre, des déchets organiques. Donc, ces formations tombent à pic et l’espoir, c’est la base », s’est réjouie Annette Missipo, épouse Ndoumbe, enseignante et promotrice d’établissement maternelle et primaire.